Friday, July 18, 2025

Open Access Journal: Frontière·s


 [First posted in AWOL 12 January 2022, updated 18 July 2025]
 
 ISSN: 2534-7535 
 Frontière·s
Frontière·s, Revue d’archéologie, histoire & histoire de l’art, offre un espace de réflexion épistémologique en Open Access aux chercheurs dont les travaux portent sur les sociétés antiques et médiévales. Son objectif est de proposer à la communauté scientifique un support de publication rapide et interdisciplinaire tout en garantissant la rigueur scientifique d’une revue à comité de lecture. Cette initiative est portée par de jeunes chercheurs de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux, principal soutien du projet.
Quelques études de cas de la période tardo-romaine
Christianity at the Frontiers. Some Case Studies from the Later Roman Period
Sous la direction de Dominic Moreau

Informations sur cette image
Crédits : Image : Trinity College, Cambridge, CC BY-NC 4.0 ; couverture V. Chollier, CC BY-NC-SA

Il existe un vieux mythe, encore repris par une partie de l’historiographie sur l’Antiquité tardive, selon lequel l’armée romaine aurait été directement ou indirectement impliquée dans la diffusion du christianisme, dans la plupart des cas peu après la conversion de Constantin. Les tenants de cette position s’appuient généralement sur deux éléments : 1 – le témoignage des Pères de l’Église, qui ne cessent d’insister sur la réceptivité des soldats au christianisme, au moins depuis l’époque de Tertullien ; 2 – le fait que l’armée romaine a favorisé la propagation de toutes sortes de cultes orientaux, ce qui inclurait également le christianisme. Selon cette logique, on devrait pouvoir observer un degré de christianisation dans les provinces de l’Empire qui serait proportionnel à leur niveau de militarisation. Le « limes » étant théoriquement la zone la plus militarisée dans l’Antiquité tardive, elle devrait donc être la plus christianisée. Faut-il donc voir les avant-postes militaires comme des unités de propagande chrétienne autour de l’Empire ? Le très militarisé « limes » constituait-il une « arme de conversion massive » ? Il est vrai que la plupart des sièges épiscopaux de cette partie du monde romain ont été fondés dans des camps militaires. Comparé à l’importance de la militarisation de ces territoires, le réseau épiscopal était cependant très modeste même jusqu’au vie siècle, de sorte que la contribution de l’armée à la diffusion du christianisme ne semble pas aussi évidente qu’il est parfois convenu. Le présent supplément de la revue Frontière.s tente d’apporter des éléments de réponse à cette problématique, en s’appuyant sur une série d’études de cas, historiques et archéologiques, répartis sur l’ensemble du pourtour de l’Empire romain tardif et pendant toute l’Antiquité tardive, dont certaines sont issues de deux sessions organisées par le projet DANUBIUS à l’occasion de congrès internationaux.

 

 

 

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