La Mésopotamie antique fait l’objet de passionnantes découvertes depuis le xixe siècle. Berceau de notre civilisation, elle a vu naître l’écriture vers la fin du IVe millénaire
av. J.-C. Les centaines de milliers de textes qui nous sont parvenus de
ces époques lointaines, alliés aux témoignages archéologiques, nous
font connaître un monde enchanté où tout, à divers degrés, est sacré.
Chaque activité humaine implique l’intervention d’un dieu.
Dans ce contexte, les temples consacrés aux
divinités ont de quoi nous surprendre. Loin d’être simplement des lieux
de culte, où le clergé prenait soin des divinités présentes dans des
statues, ils étaient le cadre d’activités de la vie quotidienne : les
temples de Shamash, dieu de la justice, fonctionnaient comme des
tribunaux ; ceux de Gula, déesse de la santé, comme des centres de
cure ; ceux de Nabu, dieu de l’écriture, comme des bibliothèques ; ceux
d’Ishtar, déesse de l’amour, comme des maisons de plaisir.
En un mot, retracer la vie méconnue de ces
temples, c’est tenter de recouvrer celle de ces hommes d’un autre temps.
Tel est l’objet de ce livre issu de l’enseignement de Dominique Charpin
au Collège de France.
Des temples ouverts sur la société
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