Aujourd’hui conservé à la Bibliothèque nationale de France, le papyrus Prisse est considéré comme l’un des plus anciens manuscrits littéraires du monde. Produit sous la 12e dynastie (1991-1781 av. è. c.), il mesure plus de 7 mètres de long sur 15 cm de haut.
Écrit en hiératique - l’écriture cursive de l’Égypte - à l’encre noire et à l’encre rouge, en lignes orientées de la droite vers la gauche comme il était de coutume pour ce genre de document, le papyrus présente aujourd’hui deux textes, séparé par un troisième, qui fut effacé dans l’Antiquité. Le premier est un enseignement placé dans la bouche d’un vizir au profit de son fils, Gemnikaï, sous les règnes des rois Houni et Snéfrou de l’Ancien Empire (entre 2648 et 2589 av. è. c.). Le second est également un enseignement attribué cette fois-ci à un vizir du roi Djedkarê-Isési, autre roi de l’Ancien Empire, à la 5e dynastie (2494-2435 av. è. c.), dénommé Ptah-hotep.
Malgré la mise en scène de personnages historiques d’un passé ancien et prestigieux, le papyrus et les textes datent du Moyen Empire (2063-1640 av. è. c.) et plus précisément de la 12e dynastie (1991-1781 av. è. c.). C’est l’époque d’épanouissement de la littérature égyptienne, qui encode les valeurs et la vision du monde des membres de l’élite, proches du pouvoir.
Le manuscrit se présente sous la forme de feuilles de largeur variable, assemblées entre elles par un scribe qui a probablement associé les morceaux de différents rouleaux qu’il avait sous la main, comme nous le montrent les joints, souvent irréguliers. Une feuille vierge protectrice a été ajoutée à la fin du rouleau. En revanche, le texte s’ouvre sur une feuille de moins de 4 cm de large, laissant penser que le début du rouleau est en réalité manquant et que nous n’avons donc que la fin du premier texte du recueil (i.e. L’Enseignement pour Gemnikaï).
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