La peur est indissociable de notre manière d’expérimenter le monde, et elle détermine notre manière de voir. Processus à la fois cognitif et opérateur de choix décisionnels soumis aux normes sociales en vigueur, la peur n’est pourtant ni sémantiquement définie ni linguistiquement formée. Elle a besoin d’un complément qui l’ancre dans l’expérience : peur des dieux ou de Dieu, du pouvoir, de l’autre, de la guerre, de la mort, etc.
L’ouvrage étudie les manières de nommer la peur, de la verbaliser, de la comprendre, de l’interpréter ; les manières de la somatiser, de la rêver, de la mettre en gestes, de la visualiser dans l’art et de la matérialiser dans des objets. À travers l’étude de la peur, de ses mécanismes mais aussi de ses usages sociaux et politiques, c’est toute une histoire des émotions qui est ici esquissée au sein des mondes de langue grecque, de l’Antiquité au xixe siècle. C’est aussi une histoire des sociétés concernées car, à travers la peur, se joue leur rapport au divin, aux autorités, aux ennemis, aux proches, aux étrangers et aux compatriotes, à soi-même enfin.
- Éditeur : Presses universitaires de Rennes
- Collection : Histoire
- Lieu d’édition : Rennes
- Année d’édition : 2023
- Publication sur OpenEdition Books : 02 mai 2023
- EAN (Édition imprimée) : 9782753591882
- EAN électronique : 9782753591905
- Nombre de pages : 360 p.
Première partie. Représentations de la peur
Inscriptions verbales et théoriques
Inscriptions somatiques, oniriques, vestimentaires et gestuelles
Inscriptions visuelles et matérielles
Chapitre XI. Comportements et émotions face à la mortÉtude de cas : le cimetière du Phalère
Seconde partie. Usages de la peur
Inscriptions collectives
Inscriptions politiques
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