Trop de clichés circulent sur la Grèce antique : les femmes y
seraient recluses, voilées ou loin des regards, dans un gynécée ; elles
n’auraient aucune fonction civique ou collective. Privées d’éducation ou
de culture, elles vivraient dans l’ombre des hommes, dans une cité
misogyne. Sans sous-estimer l’inégalité entre les hommes et les femmes,
cette exposition a pour objectif de proposer un autre regard sur la
Grèce antique (VIIe-IIe siècle av. J.-C.). En
intégrant les nouveaux acquis des travaux des philologues, des
épigraphistes et des archéologues, et en recourant aux outils récents de
la recherche en histoire des femmes et du genre, les historien.nes de
cette exposition permettront aux visiteurs de découvrir des champs
d’action et des domaines où les femmes antiques agissaient, géraient,
pensaient, créaient, aimaient.
Le genre, en tant que méthode
d’analyse qui postule l’historicité des catégories hommes/femmes et la
dimension sociale et culturelle des identités, permet de se défaire des
clichés et de percevoir ce qui fait la spécificité de la société
grecque : l’importance primordiale de la distinction libres/esclaves,
une définition différente du politique et la variété des contextes
d’action individuelle.
Clichés about ancient Greece abound. The conventional wisdom is that
women were cloistered—veiled or kept hidden from view in a gynaeceum,
unable to hold either civic office or public position. Deprived of
education and culture, they are said to have lived in the shadow of men,
in a misogynistic society. Without underestimating the inequality that
existed between men and women, the goal of this exhibit is to offer a
different view of ancient Greece (7th-2nd centuries B.C.). By
incorporating new findings from philologists, epigraphists, and
archeologists, and by drawing on recent tools from research on the
history of women and gender, this exhibit will allow visitors to
discover the spheres of action and domains in which women of ancient
Greece acted, supervised, thought, created, and loved. Gender, as an
analytic tool that posits the historicity of the categories “man” and
“woman” as well as the social and cultural dimension of identities,
allows us to go beyond clichés and to understand the particularities of
Greek society: the fundamental importance of the distinction between
slaves and free people, a definition of politics different from our own,
and a variety of contexts for individual action.
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